Cassagnes : de bougnat à roi des nuits parisiennes
 

Le PUB St GERMAIN, c’est d’abord une figure : celle de Jean-Claude Cassagnes qui pour échapper à la profession de bougnat à laquelle ses parents le destinent et devenir garçon de café, leur produit un faux certificat médical fourni par un médecin complaisant. 

« Je préférais le bistro au charbon mais mon père ne souhaitait pas que je continue dans cette voie. Un médecin ami aveyronnais m’a aidé à convaincre mon père qu’il fallait me laisser suivre la voie du bistro. » Il se marie avec une “payse“ dont les parents tiennent le Relais Odéon et reprend une librairie sur le boulevard Saint-Germain qui devient le célèbre “Boul’Miche”. 
Succès immédiat : « J’étais le seul à rester ouvert toute la nuit, avec toutes les boîtes de nuit de saint-Germain des Prés, ça marchait du feu de dieu. Il faut dire qu’à cette époque, la nuit parisienne était dix fois plus intense qu’aujourd’hui. »
 

La naissance du PUB St GERMAIN devenu un iconique pub parisien
 

« A côté du Relais Odéon, il y avait une librairie à vendre. Je l’ai rachetée pour créer le Pub Saint Germain. […] J’avais repéré le concept de box à Philadelphie, et en même temps, j’adorais les pubs anglais. Mais aucun banquier ne m’a suivi quand j’ai voulu faire de la cuisine anglaise, type porridge et panse farcie. La cuisine anglaise n’a marché qu’un an… En revanche, on avait 100 whiskys différents et 500 bières dont 32 en pression. »

Julien Clerc qui se produisait alors dans Hair, comédie musicale emblématique de l’époque hippie, fut l’un des premiers clients assidus. Ce qui ne fit pas peu pour faire connaître l’endroit aux fêtards.

« Record battu une année avec 2200 hectolitres vendus en une année. Même avec 650 places, il y avait foule. J’ai dû mettre un maître d’hôtel devant pour calmer ceux qui faisaient la queue chaque soir. »

L’incarnation de la nuit parisienne

En bon pub parisien, Le PUB St GERMAIN incarne alors le Saint-Germain-des-Prés des années 70 : une ère de fête et de java, de libération et d’utopies en tous genres, années que Cassagnes vit dans son pub, dans la joie, avec ses copains Michel Polnareff ou Francis Blanche.
« Je voulais que l’affaire soit ouverte 24/24. Un matin, j’arrive vers 8h, la porte était fermée à clé car le gérant souhaitait faire le ménage.  J’ai fait venir un serrurier pour faire enlever la serrure et garantir ainsi que l’affaire serait ouverte 24 heures sur 24. » 

Le PUB St GERMAIN devient alors le mythique pub parisien que l’on connait, le paradis de « la fête et la bière » pendant plus de trente ans.  

Le retour du mythe

Il s’éteint un peu pendant quelques années avant de nous revenir enfin, en décembre 2019, sous la houlette de Thomas Saint-John et Greg Smith qui nous font « retrouver l’ADN du PUB St GERMAIN » en y recréant « l’ambiance cosmopolite et chaleureuse des pubs anglo-saxons ». 
« C’est un établissement iconique et un bâtiment magnifique, insiste Thomas Saint-John. Nous avons eu envie de retrouver un peu de son histoire au-delà du simple nom qui est connu de plusieurs générations » 

Le PUB St GERMAIN reprend enfin ses lettres de noblesse et nous revient non pas comme un pub mais comme « LE » pub parisien, le toujours mythique et indétrônable premier pub anglo-saxon de Paris.

Le PUB St GERMAIN, c'est aussi :

Afterworks :

Après une journée de travail, on aspire à décompresser... En savoir plus

Privatisation :

Saviez-vous que vous pouvez privatiser le PUB St GERMAIN pour vos événements personnels et professionnels ?... En savoir plus